Installer un panneau solaire sur un balcon

Les panneaux solaires sont traditionnellement conçus pour être installés sur une toiture ou au sol. Cependant, il y a près de 16 millions d’appartements en France. Alors pour rendre l’énergie solaire accessible au plus grand nombre, des kits de panneaux solaires installables sur des balcons sont disponibles. D’après Selectra, les kits solaires sont moins onéreux que les panneaux classiques, et présentent une bonne rentabilité si leur installation est optimisée. Il est donc important de se renseigner sur le type de support et d’installation possibles.

Les installations de panneaux solaires pour balcon

Les particuliers peuvent opter pour différents types de panneaux solaires, de puissances variables, pour s’adapter à leurs besoins et à leur budget.

Les types de panneaux

Les panneaux solaires Plug and Play

Les panneaux solaires les plus faciles à installer sont les panneaux Plug & Play, ce qui signifie “Brancher et fonctionner”. Ces équipements sont conçus pour alimenter directement un circuit électrique sur lequel ils sont branchés, sans demander aucune modification de l’installation électrique.

L’utilisateur peut brancher ces panneaux sur une prise de courant normale, et ainsi alimenter tous les appareils qui fonctionnent pendant que l’équipement produit de l’énergie solaire. Ces panneaux fonctionnent en autoconsommation totale, l’électricité produite ne peut être revendue.

Leur coût varie de 250 à 700 € pour un kit Plug and Play classique, le prix variant selon la puissance du panneau, le nombre de panneaux dans le kit, la capacité de production et la qualité des matériaux, entre autres.

Les kits solaires

Les kits solaires sont un ensemble d’équipements de production d’électricité solaire qui peuvent être installés par un particulier sans faire appel à un technicien professionnel. Il en existe de plusieurs types et puissance, permettant un rendement plus ou moins important.

Les kits solaires peuvent être de type Plug & Play, comme vu précédemment, mais aussi des kits à brancher sur le disjoncteur. Ces derniers peuvent avoir une puissance supérieure aux premiers, et donc couvrir des besoins plus importants.

Étant donné que les kits solaires sont installés directement par le particulier, et non par un technicien RGE, son installation ne donne pas lieu au versement de la prime à l’autoconsommation.

En termes de puissance, les kits solaires proposent généralement des puissances inférieures à 1 kWc. À partir de 3 kWc, il est souvent plus intéressant de passer par un technicien RGE et de percevoir la prime à l’autoconsommation.

Les panneaux photovoltaïques classiques

Suivant la configuration du balcon, les panneaux photovoltaïques classiques peuvent aussi être installés sur la balustrade, sur un toit-terrasse ou encore sur la façade de l’immeuble. Il faudra adapter la fixation du panneau solaire au support choisi.

Les panneaux photovoltaïques classiques peuvent être raccordés uniquement à l’installation intérieure d’électricité, pour un fonctionnement en autoconsommation totale, ou aussi au réseau public d’électricité, pour pouvoir revendre tout ou partie de la production d’énergie.

On peut également installer plus de puissance qu’avec un kit solaire ou un panneau Plug & Play, mais on est habituellement limités par la superficie disponible.

La puissance

Il était difficile de comparer la puissance des panneaux solaires, étant donné que la production ne varie pas seulement selon les composants du panneau, mais aussi selon les conditions climatiques. C’est pour cela que des conditions standards ont été établies : un ensoleillement de 1 000 W/m² et une température du panneau de 25ºC.

Ainsi, l’unité de mesure du Watt-Crête (Wc), mesure la quantité d’énergie produite par les panneaux solaires dans les conditions standards.

En moyenne, le coût d’un kit solaire avoisine 1 €/Wc, tandis que celui d’un panneau solaire classique installé par un professionnel revient à 2 €/Wc, installation comprise.

La puissance moyenne d’un panneau solaire en vente actuellement est comprise entre 375 et 400 Wc, ce qui représente une production comprise entre 300 et 480 kWh d’électricité par an. On précisera que la production réelle est souvent de 80% de la production théorique, car les conditions standards ne sont pas réunies toute l’année.

Pour définir la puissance dont on a besoin, il est donc nécessaire d’étudier sa consommation. On distinguera différentes consommations :

• L’électricité consommée toute l’année en journée : le frigo, le congélateur, la VMC, la box, les appareils en stand-by. On comptera l’ordinateur pour les personnes en télétravail, la cuisson pour ceux qui mangent le midi chez eux, la consommation des équipements pour les personnes qui occupent leur logement en journée, etc.
• L’électricité consommée toute l’année le soir ou la nuit : cuisson pour le dîner, lave-linge, lave-vaisselle et autres électroménagers pour ceux qui n’occupent pas le logement en journée, etc.
• L’électricité consommée en journée principalement en été : la climatisation, l’arrosage automatique dans le jardin, une piscine, un bassin, une tondeuse électrique, etc.
• L’électricité consommée principalement en hiver, comme le chauffage et un éclairage plus fréquent.

Une fois ces calculs effectués, on peut alors calculer la puissance nécessaire pour qu’en hiver, avec un ensoleillement pas optimal, l’installation couvre au moins le talon de consommation, c’est-à-dire la consommation que le logement a toute l’année en journée. Si l’installation sera équipée d’une batterie, on peut également couvrir la consommation de nuit. Avec un ensoleillement plus prononcé, comme en été, la production pourra aussi couvrir la consommation estivale.

Si on veut couvrir la consommation hivernale, il est judicieux d’opter pour une installation avec revente du surplus. En effet, si la consommation hivernale est couverte avec un rendement diminué, la production doit normalement être supérieure aux besoins en été.

Si on opte pour une installation avec revente totale de l’électricité produite, on peut prendre la puissance de son choix.

L’installation de panneaux solaires sur un balcon

Avant d’installer des panneaux solaires sur un balcon, il est primordial de vérifier la faisabilité du projet. On s’assurera d’avoir au moins 2 m² de surface disponible, et un ensoleillement suffisant. L’orientation optimale est le sud, mais l’est et l’ouest sont généralement suffisants. Une orientation au nord ne permet pas d’avoir un ensoleillement suffisant, habituellement.

On fera également attention à l’ombrage. Si un bâtiment en face ou de la végétation projettent une ombre constante ou presque sur le balcon, il est peu probable que l’installation solaire soit rentable.

Si l’orientation et la surface permettent au projet d’être intéressant, on peut rechercher un support adapté à l’emplacement du futur panneau. Il est possible d’installer un panneau solaire sur la façade, ou encore de le fixer à la balustrade.

Pour une installation en façade, on essayera de décaler le panneau en dehors de la zone d’utilisation du balcon. Pour une installation sur la balustrade, le panneau n’empiète pas sur la zone d’utilisation.

Les autorisations pour installer des panneaux solaires sur son balcon

Les kits solaires ne nécessitent pas d’autorisation d’urbanisme pour être installés sur un balcon car leur installation ne constitue pas une modification permanente.

En revanche, l’installation de panneaux solaires peut demander une déclaration préalable de travaux, selon les normes du Plan Local d’Urbanisme applicable à l’immeuble.

Cependant, l’installation d’un équipement solaire est soumis à l’autorisation de la copropriété et au respect du règlement de copropriété. En effet, même si le balcon est un espace privatif, l’installation d’équipements visibles depuis l’extérieur peut être régulée par le règlement.